Tout le monde connait la définition du burn-out qui consiste en un épuisement professionnel provoqué par une surcharge de travail. De nos jours, on assiste de plus en plus au phénomène inverse chez certains travailleurs : le bore-out. Ce terme est utilisé pour désigner un épuisement professionnel en raison d’un manque de tâches stimulantes et/ou d’intérêt envers son emploi.
Quelles sont les causes du bore-out?
Les raisons pouvant expliquer le bore-out sont nombreuses. Parmi celles-ci, on peut retrouver le manque de travail ou de tâches, les mandats ennuyeux, l’assignation à un poste sans intérêt, la perte de contact avec ses collègues de travail, la sous-utilisation de ses compétences et formations, la réalisation de tâches inutiles ou pour lesquelles le sens n’est pas clair, l’absence de perfectionnement et d’avancement au sein de l’entreprise, etc.
Si pour certaines personnes cette situation n’est pas problématique, pour d’autres, elle peut devenir source de souffrance et d’épuisement. À la longue, des travailleurs peuvent même ressentir des symptômes tels que :
- La perte de sens envers son travail
- La perte de son identité de travailleur
- L’ennui
- La perte d’estime de soi
- Le manque de motivation
- La fatigue
- Le ralentissement de sa vitesse d’exécution
- L’anxiété
- Les troubles du sommeil
- Etc.
Voici quelques conseils si vous vous retrouvez dans cette situation :
- Prendre conscience du problème est la première étape pour le résoudre. Cette situation peut sembler gênante dans un premier temps puisqu’il consiste à admettre que nous recevons une rétribution pour un minimum d’effort. En revanche, une fois que ce malaise est brisé et qu’on accepte de nommer la situation, on peut par la suite essayer de trouver une solution. Il sera également important d’identifier avec le plus de précision possible l’origine du malaise : le manque de tâches, la nature des tâches, le niveau de responsabilités…
- En discuter avec son supérieur. Souvent, par cette seule initiative, des solutions pourront être envisagées et des actions pourront être amorcées. Il peut s’agir d’obtenir plus de tâches, de répartir autrement les fonctions de chacun ou encore, de changer de poste de travail.
- Utiliser cette situation pour se perfectionner ou suivre des formations complémentaires à notre emploi. Ainsi, de nouveaux mandats et responsabilités pourront nous être confiés.
- Si les étapes précédentes n’ont pas permis de diminuer le malaise, un bilan professionnel s’impose peut-être. Ce dernier peut se réaliser avec l’aide d’un conseiller dans un centre-conseil en employabilité. Avec ce professionnel, le travailleur pourra faire le point sur sa carrière, ses objectifs, ses intérêts et ses aspirations futures. Dans certaines entreprises, ce service fait partie du Programme d’aide aux employés (PAE).
- Finalement, si aucune solution n’est possible au sein de notre milieu de travail, une réorientation professionnelle ou un changement d’emploi devra peut-être être envisagé. Dans tous les cas, si les symptômes désagréables prennent beaucoup de place (perte d’intérêt, anxiété, tristesse, perte d’appétit, perte d’énergie) il est très important de consulter son médecin.
En terminant, cette désagréable situation peut être passagère. Il est cependant important de s’y attarder et d’y mettre de l’énergie si l’on veut que les choses changent. Des solutions existent et il ne faut pas hésiter à communiquer notre réalité aux bonnes personnes afin d’obtenir de l’aide!
Stéphanie Morin
Conseillère en emploi
C.A.R.E. Montmagny-L'Islet
